Se former pour transmettre sa passion

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  • Publication publiée :9 janvier 2023

Du vendredi 16 au dimanche 18 décembre 2022 s’est tenue la formation « animateur basket » à Talence (Gironde). Pendant trois jours, neuf stagiaires dont huit en situation de handicap ont été formés aux fondamentaux de l’encadrement de la pratique. C’est la première formation qui compte autant de personnes en situation de handicap. Focus.

Les formations handisport proposées par le pôle expertise-formation (PEF) sont ouvertes à tous, en situation de handicap et valide, avec pour objectif de former à l’encadrement d’une discipline.

Pour la première fois, le groupe de la formation « animateur basket-fauteuil » est composé de huit personnes en situation de handicap (sur les neuf personnes inscrites), ce qui est « une très bonne chose » témoigne Stéphane Binot. « On est une fédération qui s’adresse à des personnes en situation de handicap. On les avait sur le versant des pratiquants et voir qu’elles se mobilisent pour approfondir leurs connaissances dans la discipline pour pouvoir être plus performantes dans l’encadrement, c’est une bonne volonté. ». Participer à la formation peut-être pour une raison personnelle en tant que joueur, mais aussi une première étape vers la certification d’entraîneur.

Cédric Lafont, joueur de basket-fauteuil depuis une quinzaine d’années, est passé par les clubs de Blanquefort et de Bordeaux. Il s’est inscrit à la formation avec cette volonté forte d’entraîner : « j’ai envie de transmettre et de promouvoir ce sport que je trouve formidable. La compétition est pour moi terminée, alors je me mets dans ce rôle d’entraîneur. ».

Au cours de sa carrière, il n’a presque eu que des entraîneurs valides, mais il est persuadé qu’être un entraîneur en situation de handicap est un atout : « On a déjà la connaissance du fauteuil et la connaissance du handicap parce qu’on le vit au quotidien. Le fait qu’il y ait des entraîneurs valides et en situation de handicap est très enrichissant. Cela permet d’avoir un autre regard sur le jeu. »

Damien Gourgues était également à Talence. Engagé avec le club d’Anglet, il souhaite parfaire ses connaissances « l’objectif, c’est de valider mes acquis par expérience, d’essayer d’apporter un peu de ma connaissance du basket et de la mettre au service des jeunes ». Dans un futur proche, il ne souhaite pas devenir entraîneur, mais il ne s’y ferme pas non plus. « Le fait de pouvoir apprendre et d’initier les gens, ça m’a toujours beaucoup plu. Je l’ai fait sans formation, mais si un jour ça peut m’apporter un petit complément et pouvoir en faire un métier plus tard, j’aimerais bien ». Il souhaite même, pourquoi pas, encadrer le basket valide un jour. Mais pour le moment, Damien Gourgues va se concentrer sur l’initiation et la démonstration afin de « permettre aux jeunes de pratiquer du basket fauteuil ».

Se former pour transmettre sa passion, c’est le but de la formation, car finalement tous partagent le même attachement, celui du sport et du basket fauteuil.

Rédaction : Killian Tanguy